Bazas a vécu, depuis mercredi et jusqu'à dimanche, un grand moment de son histoire. Les communes du grand Bazadais aussi associées à ce temps de mémoire « jour J en Bazadais ». Il s'agissait de se souvenir de ce qu'il se passait il y a 70 ans, en 1944. Un moment où la kommandantur était installée dans le lycée Anatole de Monzie. Un moment qui a vu le parachutage de Saint-Côme. Ou du crash d'un B17 du côté de Coimères.

Tanks et fleurs des champs

Éliane Filleau s'en souvient bien. Elle avait 20 ans. Son père et son frère sont allés récupérer les trois aviateurs américains qui étaient dans cet avion pour les faire passer en zone libre du côté de Captieux. La jeune fille avait couru la campagne pour cueillir des fleurs bleues, blanches, et rouges et mettre un bouquet sur leur table de chevet. Le même bouquet qu'Éliane a remis aux enfants de Charles Kelly, l'un de ces aviateurs, venus spécialement en Gironde. Ces rencontres à la fois émouvantes et joyeuses ont ponctué ces moments de mémoires, de souvenirs et de recueillement. Thomas Wolf, consul des États-Unis à Bordeaux, a honoré de sa présence la messe célébrée à la cathédrale samedi soir. Avant de visiter la magnifique exposition statique proposée par Rémi Lacaze et les membres de l'association « Military, véhicule conservation groupe Aquitaine ».

Un char Sherman, l'un des 6 000 à coque moulée fabriqués à l'époque, des jeeps, une traction avant, des tentes, du matériel ont permis de toucher du doigt la façon dont vivaient les soldats ayant participé au débarquement et à la libération.

Ces jours J en Bazadais se sont poursuivis  à Poussignac, à Uzeste, Villandraut après être passés par Lerm-et-Musset, Monségur, Captieux… Le grand Bazadais s'est souvenu. Et sans doute, maintenant, allons-nous nous souvenir aussi de ces jours J tout à fait exceptionnels…